Le génie des élèves et de ceux qui le furent: Lucas and Co...

Cette semaine, les élèves de troisième sont en stage en entreprise. Mais nous n'avons pas coupé les ponts. Haaaaa, les Arts Plastiques comme lien social et inébranlable, il n'y a pas mieux. Hier, j'ai reçu un mail de Lucas:" Bonsoir Monsieur, je vous envoie notre nouvelle vidéo. Elle montre que l'on s'éclate  et que nous sommes heureux dans tout ce que nous faisons. J'espère qu'elle vous plaira. J'ai mis beaucoup de temps pour la monter. Pendant les vacances, on va en faire d'autres. Bonne soirée, Lucas".
 Je vous offre une fois de plus une jolie vidéo d'élèves qui savent mener un projet seuls et en autonomie. Elle reste un instantané d'une belle génération dans laquelle je crois de plus en plus. Une génération qui sait réinvestir ce qu'elle apprend en classe et sait jouer de son image, entre premier et troisième degré.
 A ce propos, je me souviens d'une époque où les cinéastes amateurs essayaient de faire des films de professionnels. Aujourd'hui, Youtube a changé la donne. Les pros s'inspirent des amateurs... Il y aurait d'ailleurs un beau travail de thèse à faire sur cette inversion des comportements artistiques.
 Dans "De rouille et d'os" (2012) Jacques Audiard filme un free fight comme ceux qui circulent sur la toile filmés par des portables (vision, en caméra subjective, de Marion Cotillard dans la voiture). Dans "La vie rêvée de Walter Mitty", Ben Stiller filme une longue scène de Long Board calquée sur les films réalisés à la Gopro et qui font les jours heureux des réseaux sociaux. Ces interférences entre amateurisme et professionnalisme m'intéressent. Elles questionnent notre époque et la position des artistes dans notre société bref, elles questionnent avant tout notre jeunesse.
 Voici donc cette petite vidéo qui alterne avec virtuosité plans fixes et caméra embarquée.

http://www.youtube.com/watch?v=SEkHzhPFtjI